De L' OSSAU Victor Hugo écrira : <br />
"Soudain, presque tremblant, là-bas, sur l'horizon <br />
Que le soir teint de pourpre et le matin d'opale, <br />
Dans un éloignement mystérieux et pâle, <br />
Au-delà de la ville et du fleuve, au dessus <br />
D'un tas de petits monts sous la brume aperçus <br />
Où se perd Oyarzun avec sa butte informe, <br />
Il voit dans la nuée une figure énorme ; <br />
Un mont blême et terrible mêlant les lieux sublimes, <br />
Sombre apparition de gouffres et de cimes, <br />
Il est là ; le regard croît, sous son porche obscur, <br />
Voici le noeud monstrueux de l'ombre et de l'azur, <br />
Et son faîte est un toit sans brouillard et sans voile <br />
Où ne peut se poser d'autre oiseau que l'étoile ; <br />
C'est le Pic du Midi"...<br />
Extraits choisis de la Légende des siècles...
D
delphi64
24/07/2011 16:46
Je passe de faire un petit bonjour car je suis en vacance.<br />
Superbes photos en tout cas.<br />
Amicalement.
D
Démocrite
17/07/2011 20:45
Merci Sibylle pour ce voyage doublement poétique en Pyrénées. Il n'y a qu'à lire et déjà, l'esprit vagabonde dans les estives et virevolte sur les cimes.<br />
Merci pour ces mots qui sonnent si juste.
S
Sybille
17/07/2011 12:54
Étrange sensation, mais faut-il l’avouer face à l’immensité, la grâce de ces montagnes. C’est mon PAYS » je le sais bien. Souvenir de ma petite main dans sa main tannée, durcie et crevassée par le travail de la terre, un regard bleu azur se portait sur ces monts et murmurait dans un souffle ces vers du poète. Appel à la sérénité peut-être, à la tranquillité : STANCE. Ces quelques lignes aux accents élégiaques sourdent et résonnent en moi aujourd’hui avec une force inouïe. SILENCE. Ce n’est rien, si peu de chose, juste une partie de mon enfance …<br />
« O montagnes d'azur ! ô pays adoré !<br />
Rocs de la Frazona, cirque du Marboré,<br />
Cascades qui tombez des neiges entraînées,<br />
Sources, gaves, ruisseaux, torrents des Pyrénées ;<br />
<br />
Monts gelés et fleuris, trône des deux saisons,<br />
Dont le front est de glace et le pied de gazons !<br />
C'est là qu'il faut s'asseoir, c'est là qu'il faut entendre<br />
Les airs lointains d'un Cor mélancolique et tendre.<br />
<br />
Souvent un voyageur, lorsque l'air est sans bruit,<br />
De cette voix d'airain fait retentir la nuit ;<br />
A ses chants cadencés autour de lui se mêle<br />
L'harmonieux grelot du jeune agneau qui bêle.<br />
<br />
Une biche attentive, au lieu de se cacher,<br />
Se suspend immobile au sommet du rocher,<br />
Et la cascade unit, dans une chute immense,<br />
Son éternelle plainte au chant de la romance. »<br />
<br />
Extraits choisis « le Cor » d’Alfred de Vigny.